Zimbabwe: La jeunesse espère un changement
Les Zimbabwéens se rendent aux urnes mercredi 23 Août 2023 pour un double scrutin législatif et présidentiel. En cas de victoire, Emmerson Mnangagwa entamera le dernier quinquennat à la tête de son pays selon la constitution.
L’on évoque déjà une tentative de modification de la constitution pour s’éterniser au pouvoir.
Six ans après son arrivée au pouvoir, le successeur de Robert Mugabe a du mal à remettre sur les rails l’économie du Zimbabwe sous sanctions occidentales depuis deux décennies.
Un million de primo votants devraient participer au scrutin dans un pays où trois quart de la population a moins de 35 ans. Les partis politiques sont en rude concurrence pour séduire cette tranche de la population que se questionne sur son avenir.
Pour la plupart de ces jeunes, un troisième mandat du président Emerson Mnangangwa serait de trop.
Tawanda Gwanzura, pense qu’il faut du « sang neuf, et de nouveaux esprits, parce que l’actuel est démodé, il vieillit ». Il ajoute : « quelqu’un qui sache ce qui se passe sur le terrain ».
Tsitsi Chifura se sent désemparée à la vue de nombreux jeunes en difficulté : « Nous voulons du changement, nous, les jeunes, nous endurons des difficultés, comme vous le voyez, certains d’entre nous sont juste des vendeurs, ils ne font rien, ils sont juste assis sous les ponts, c’est pourquoi nous voulons du changement en tant que jeunes »
Apres 35 ans au pouvoir, Mugabe contraint de démissionner en 2017 sous pression de l’armée.
Les généraux qui ont pris le pouvoir désignent l’ex-vice président Emmerson Mnangagwa comme successeur. L’année suivante, Mnangagwa remporte les élections avec 50,8% de voix.
L’opposition conteste les résultats par des manifestations lors desquelles l’armée tue 06 personnes.
Le Zimbabwe, est dirigé par le même parti politique depuis son indépendance, en 1980et les soupçons d’irrégularités électorales y sont fréquents comme dans la plupart des pays africains.
Ashraf ZEINE