Niger: Le peuple exprime sa souveraineté

Après le refus de Paris de prendre acte de l’expulsion de son ambassadeur de Niamey, le Niger a indiqué qu’il n’a pas besoin d’autorisation pour faire quitter le diplomate Sylvain Itié, sous 48h.

Dans un communiqué, le ministère nigérien des Affaires étrangères, «rappelle à ceux qui s’agitent et qui doutent encore de l’expression de sa volonté souveraine, que le Niger n’a nullement besoin d’une autorisation ou d’une interprétation de la convention de Vienne de 1961, pour exercer ses prérogatives et faire quitter l’ambassadeur (de France) Sylvain Itté, après ce délai de 48h».

Suite  «au refus de l’ambassadeur de France à Niamey de répondre à l’invitation» du ministère «pour un entretien» vendredi «et d’autres agissements du gouvernement français contraires aux intérêts du Niger», les autorités «ont décidé de retirer leur agrément à M. Sylvain Itte et de lui demander de quitter le territoire nigérien sous quarante-huit heures».

Vendredi soir, le diplomate Sylvain Itté a été prié de quitter le territoire nigérien sous 48h, à cause des «agissements du gouvernement français, contraires aux intérêts du Niger».

Mais immédiatement Paris a réfuté cette décision, estimant ne reconnaitre que la seule autorité du président Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet 2023 par le général Abdouramane Tchiani.

Dimanche matin, plusieurs milliers de Nigériens ont manifesté dans les rues de Niamey en soutien aux putschistes, tandis que la menace d’une intervention militaire de la CEDEAO plane toujours et encore sur le Niger.

Et comme lors de chaque manifestation favorable au nouveau régime, de nombreux slogans hostiles à la France et à la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) étaient martelés sur des pancartes, ont constaté des journalistes de l’AFP. « Non aux sanctions », « halte à l’intervention militaire », pouvait on notamment lire, sur la place de la Concertation à Niamey. Des drapeaux russes étaient aussi brandis.

Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) au pouvoir avec à sa tête le général Abdourahamane Tiani se dit vouloir mettre fin à  l’impérialisme Français.

La décision d’expulser l’ambassadeur de France est l’aboutissement d’un mois de manifestations, décisions et déclarations hostiles à la politique française depuis le coup d’Etat contre M. Bazoum, toujours détenu avec une partie de sa famille.

NOUSS

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