Mali : Accusations de la junte malienne contre la France. La controverse autour du départ de la Minusma
Les militaires au pouvoir au Mali ont récemment accusé la France de conspirer pour hâter le départ de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).
En juin de cette année, après des mois de relations tendues avec la Minusma, les militaires au pouvoir avaient obtenu du Conseil de sécurité des Nations Unies le départ de la mission onusienne, qui est déployée au Mali depuis 2013. La Minusma avait pour mission de soutenir la stabilisation du pays et de contribuer au rétablissement de la paix dans une région en proie à l’instabilité et aux conflits armés.
Conformément à cette décision, la Minusma doit quitter le Mali d’ici au 31 décembre. Une partie de ses camps a déjà été transférée aux autorités maliennes, et d’autres suivront dans les semaines à venir.
Le retrait de la Minusma est une opération complexe et risquée, en raison de la menace constante d’attaques. Par conséquent, la mission onusienne fait face à des critiques de la part des autorités maliennes ainsi que des groupes rebelles.
Le gouvernement malien, par le biais de son porte-parole, le colonel Abdoulaye Maïga, a accusé la France, ancienne alliée, de saboter le retrait ordonné de la Minusma. Selon Maïga, la France chercherait à précipiter le départ de la mission onusienne et laisserait délibérément derrière elle d’importantes quantités d’armes et de munitions, alimentant ainsi les groupes terroristes.
Cette controverse souligne l’importance cruciale de la coordination et de la planification dans le cadre du retrait de la Minusma, afin de minimiser les risques de déséquilibre sécuritaire. La situation au Mali demeure complexe, et la stabilité future du pays dépendra en grande partie de la manière dont les autorités maliennes gèrent cette transition.
Doudane SOW
