RDC : Le retrait progressif de la MONUSCO. Le plan en marche

MONUSCO

La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC), Bintou Keita, et le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères congolais, Christophe Lutundula Apala, ont récemment franchi une étape significative en signant la note déterminant le plan de retrait de la mission onusienne de la RDC. Cette note dévoile une feuille de route détaillée qui prévoit le début du retrait de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en république démocratique du Congo (MONUSCO) dès décembre 2023.*

*Le processus de retrait, selon la déclaration de Christophe Lutundula Apala, sera « ordonné, progressif et responsable », avec une première étape impliquant le retrait des troupes de la MONUSCO, suivi par d’autres services de la Mission onusienne. La note met en lumière les réflexions du comité conjoint MONUSCO-RDC, notamment en ce qui concerne le plan de désengagement des forces, le transfert des responsabilités et des charges de la MONUSCO au gouvernement congolais, avec le soutien des agences, fonds et programmes des Nations unies.*

*La démarche s’accompagne également d’une anticipation des problèmes potentiels et des propositions de solutions. Parmi les points saillants figure le mécanisme d’évaluation trimestriel, destiné à minimiser les ruptures brutales susceptibles de créer des vides sécuritaires. Ce processus réfléchi s’inscrit dans la volonté commune de garantir un retrait fluide et coordonné, tout en assurant la continuité de la sécurité dans la région.*

*La décision de retirer la MONUSCO découle des appels du président congolais Félix Tshisekedi, qui, dans son discours à la 78e Assemblée générale de l’ONU, a plaidé pour un retrait accéléré de la mission onusienne. Il avait souligné la nécessité d’entamer des discussions avec l’ONU pour accélérer le processus de retrait des Casques bleus, regrettant que ces derniers n’aient « pas réussi à faire face » aux groupes armés.*

*Cette position a été réitérée par le ministre des Affaires étrangères congolais, Christophe Lutundula Apala, devant le Conseil de sécurité, renforçant ainsi la détermination du gouvernement congolais. En réponse à cette demande, le Conseil de sécurité s’est déclaré « prêt à décider, d’ici la fin de 2023, de l’avenir de la MONUSCO », soulignant l’importance d’un retrait « progressif, responsable et durable » et la nécessité de prendre des mesures concrètes pour garantir le succès de cette transition.*

*Le retrait de la MONUSCO de la République Démocratique du Congo marque un tournant majeur dans l’histoire de la mission, et la signature de la note détaillant le plan de retrait constitue un jalon crucial vers une transition en douceur, reflétant l’engagement mutuel en faveur de la stabilité et de la souveraineté dans la région.

Henry NGOMBA

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