Niger : Suspension des nouveaux permis miniers, une mesure cruciale dans la lutte contre le trafic illégal
Le gouvernement nigérien a pris une décision sans précédent en suspendant l’octroi de nouveaux droits miniers jusqu’à nouvel ordre. Cette mesure intervient en réponse à la récente saisie à l’aéroport d’Addis-Abeba de lingots d’or non déclarés d’une valeur considérable, destinés à être exportés vers Dubaï. Cette affaire souligne l’urgence de mettre en place des mesures efficaces pour lutter contre le trafic illégal des ressources minières du pays.
Le Niger avait précédemment entrepris une politique ambitieuse d’octroi de permis miniers, avec un nombre significatif de permis de recherche accordés entre 2015 et 2020, représentant des investissements potentiels considérables. Cependant, la récente découverte met en lumière les failles dans la supervision et la réglementation de l’industrie minière, nécessitant une réévaluation approfondie de la situation.
Cette suspension temporaire des nouveaux permis vise à permettre au gouvernement de faire le point sur les droits miniers déjà accordés et d’identifier les lacunes dans le système actuel. En prenant cette mesure, les autorités nigériennes affirment leur engagement à lutter contre le trafic illégal des ressources minières et à assurer une exploitation responsable et durable de ces richesses pour le développement national.
Il est essentiel que cette période de suspension soit mise à profit pour renforcer les mécanismes de contrôle et de surveillance de l’industrie minière, ainsi que pour promouvoir la transparence et la bonne gouvernance dans le secteur. En maximisant les retombées de l’exploitation des ressources minières pour le développement national, le Niger pourra réaliser son potentiel économique tout en préservant ses ressources naturelles pour les générations futures.
A. KOUDOU