Togo : Vers un Changement de régime de Présidentiel à Parlementaire ?
Une proposition de révision constitutionnelle ambitieuse est actuellement sur la table de l’Assemblée Nationale du Togo, suggérant un changement majeur du régime politique du pays, passant d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. La proposition, déposée fin décembre par un groupe de députés, est actuellement examinée par la commission des lois avant d’être présentée à l’Assemblée nationale pour débat et vote.
Le texte en question propose une série de modifications constitutionnelles significatives. Si adopté, cela signifierait un changement fondamental dans la manière dont le président est élu et la durée de son mandat. Actuellement, le président est élu au suffrage direct pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois. La proposition suggère que le président ne serait plus élu directement par le peuple, mais par l’Assemblée nationale. De plus, la durée du mandat présidentiel serait étendue à sept ans, renouvelable une seule fois.
Outre ce changement majeur, la proposition prévoit également l’élection d’un président du Conseil, qui serait à la tête du gouvernement. Cette fonction revêtirait une importance significative dans le fonctionnement du gouvernement et de l’État togolais, contribuant ainsi à un système parlementaire plus complet.
Ce passage potentiel d’un régime présidentiel à un régime parlementaire soulève des questions et des débats au sein de la société togolaise. Certains voient cela comme une évolution positive vers une gouvernance plus équilibrée et démocratique, où le pouvoir est plus largement partagé entre les branches législative et exécutive du gouvernement. D’autres expriment des préoccupations quant à la stabilité politique et à la continuité des politiques publiques dans un tel système.
Il est important de noter que la proposition de révision constitutionnelle peut encore être amendée avant d’être présentée à l’Assemblée nationale pour vote. Cela suscite déjà un vif intérêt et des discussions animées au sein de la classe politique et de la population togolaise, alors que le pays pourrait être sur le point de franchir une étape majeure dans son système politique.