Afrique : Regard sur l’érosion de l’influence française sur le continent
En Afrique, après le retrait de ses troupes au Mali, au Niger et au Burkina Faso, la France continue de perdre ses bastions stratégiques à l’ouest du continent. La récente décision du Sénégal de fermer la base militaire française et de mettre fin à la coopération militaire avec le Tchad marque une étape décisive. À cela s’ajoute une dynamique similaire en Côte d’Ivoire, qui semble emboîter le pas, confirmant un élan de souveraineté collective au sein du continent.
Ce basculement traduit une volonté de rupture claire entre les nouvelles autorités africaines et les anciennes dynamiques de dépendance militaire et politique. Sous l’impulsion des dirigeants actuels, notamment ceux de l’Alliance des États du Sahel (AES) qui ont tracé la voie, les nations africaines revendiquent leur autonomie et dénoncent des décennies de relations déséquilibrées avec leurs partenaires occidentaux, dont la France.
Les peuples africains et de nombreux observateurs saluent cette transition. Pour beaucoup, il s’agit d’un signal fort d’émancipation et de dignité retrouvée, inscrivant les pays concernés dans une quête de souveraineté nationale, politique et économique. Les analystes soulignent que ce rejet progressif des bases militaires étrangères est également une réponse aux aspirations populaires grandissantes en faveur d’un nouveau paradigme de gouvernance et de coopération.
Alors que l’Afrique se redéfinit, la France se retrouve dans une position délicate, confrontée à la nécessité de plier bagage. Cette réorganisation des alliances pourrait à terme redessiner les équilibres géopolitiques en Afrique de l’Ouest et ailleurs, ouvrant la voie à de nouvelles collaborations basées sur le respect mutuel et les intérêts communs.