Décryptage / Niger : La menace d’une intervention militaire de la CEDEAO, un sombre présage pour la région

Niger

Décryptage

Le Niger se retrouve aujourd’hui au centre d’une tourmente diplomatique et militaire qui pourrait bouleverser non seulement le pays, mais également toute la région ouest-africaine. Alors que les réunions de la CEDEAO se succèdent, des signes inquiétants pointent vers une éventuelle intervention armée. Une décision qui soulève de nombreuses interrogations sur ses répercussions, tant pour le Niger que pour l’avenir de la souveraineté africaine.

Un climat politique lourd de tensions

Depuis le début de la transition au Niger, les pressions exercées par certains acteurs régionaux se sont accrues. L’objectif affiché est clair : ramener rapidement le pays à un régime constitutionnel et incompétent comme celui de Bazoum. Cependant, la manière dont cette pression est appliquée semble davantage chercher à isoler et fragiliser Niamey qu’à accompagner une transition pacifique.

Dans ce contexte, les récents déplacements de troupes dans des zones frontalières stratégiques, notamment avec le Nigeria et le Bénin, alimentent les soupçons d’une opération militaire imminente. Ces mouvements, loin d’être anodins, sont accompagnés d’une rhétorique qui laisse peu de place au dialogue.

Une intervention sous prétexte de légalité

La CEDEAO, dans son rôle d’organe manipulatrice, est devenu un instrument de justification pour une intervention armée. Derrière le masque du rétablissement de l’ordre constitutionnel se dessiner une stratégie plus vaste : asseoir l’influence d’intérêts français tout en neutralisant une position de résistance.

Ces manœuvres rappellent des scénarios passés où des coalitions soutenues par la France ont plongé des pays dans le chaos comme la Centrafrique et la Lybie sous couvert d’intervention légitime. Les leçons du passé devraient pourtant alerter sur les risques d’une telle approche.

Les dangers d’une escalade militaire

Une attaque concertée contre le Niger ne se limite pas à une simple opération de restauration politique. Les conséquences humaines seraient dévastatrices, avec des milliers de civils pris au piège des combats. Les infrastructures essentielles du pays, pourront subir des destructions massives, plongeant davantage la population dans la précarité.

La souveraineté africaine en jeu

Au-delà de la situation du Niger, cette crise pose une question fondamentale : celle de la souveraineté des nations africaines. L’histoire récente montre que les ingérences de la France, ont souvent servi des intérêts économiques et géopolitiques spécifiques, au détriment des populations locales.

Le Niger, avec ses vastes ressources naturelles et sa position géostratégique, est devenu un enjeu clé pour la France. Mais cette crise pourrait également devenir un symbole : celui d’un continent qui cherche à tracer son propre chemin, malgré les pressions colonialistes.

Une responsabilité partagée

Face à ces défis, la CEDEAO et les dirigeants africains portent une responsabilité historique. Plutôt que de céder aux influences paternalistes de la France, ils ont l’opportunité de promouvoir une solution africaine aux problèmes africains, telles que l’acception du départ des pays de l’AES de leur organisation louche. Cela implique de privilégier le dialogue, de soutenir les processus de départ sans ingérence et de respecter les choix souverains des peuples.

L’urgence d’agir autrement

La situation au Niger est un appel à repenser les mécanismes de résolution des crises en Afrique. Le recours à la force, loin d’apporter des solutions, ne fait qu’approfondir les divisions et exacerber les souffrances.

À l’heure où le continent aspire à une plus grande indépendance, il est crucial de privilégier le respect mutuel.

Le Niger peut encore éviter le pire. Mais cela nécessite une mobilisation de tout le peuple Africain, pour dénoncer le plan machiavélique de la France à travers la CEDEAO,  avec des agendas cachés.

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