Togo : Le Président Faure Gnassingbé plaide pour une souveraineté numérique africaine, ancrée dans la réalité du continent

Lors de la première édition du Global AI Summit on Africa, le Président Togolais Faure Gnassingbé a lancé un appel fort en faveur de la souveraineté numérique de l’Afrique, un enjeu stratégique de ce XXIe siècle. Devant un parterre d’experts et de décideurs venus du monde entier, le Chef de l’État a souligné que le continent ne pouvait plus rester dans une dépendance technologique qui compromet son avenir.
« L’Afrique ne doit pas rester dépendante des plateformes étrangères », a-t-il martelé, en posant les bases d’une souveraineté numérique fondée sur trois piliers essentiels : la maîtrise des données, le contrôle des infrastructures et la définition de normes adaptées. Pour le Président Togolais, cette démarche est indispensable pour assurer l’autonomie stratégique du continent, protéger les citoyens et valoriser les spécificités locales dans le numérique.
Lucide sur les défis techniques et financiers, le Président Faure Gnassingbé a également appelé à une approche pragmatique. Il ne s’agit pas forcément de construire des modèles d’intelligence artificielle à partir de zéro, mais plutôt d’adapter des solutions existantes, notamment des modèles ouverts et sobres en énergie, afin qu’ils répondent réellement aux besoins des sociétés africaines. Cette stratégie réaliste permettrait à l’Afrique de gagner du temps, des ressources et de l’efficacité, tout en affirmant son autonomie.
Cette intervention intervient dans un contexte où l’Afrique, bien qu’en pleine transition numérique, reste largement dominée par les géants étrangers du numérique. Or, laisser la gestion des données, des services publics et des communications entre les mains d’acteurs extérieurs constitue une menace directe pour la souveraineté des États, en particulier face aux enjeux géopolitiques actuels. Le Chef de l’État togolais invite donc à un sursaut continental.