AES : Vers une union judiciaire pour renforcer la souveraineté et combattre le terrorisme

Les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), le Burkina Faso, le Mali et le Niger franchissent une nouvelle étape décisive dans leur marche vers la souveraineté intégrale. À travers une coordination judiciaire sans précédent, les ministres en charge de la justice des trois pays ont réaffirmé leur volonté commune de mutualiser leurs efforts face aux défis sécuritaires et criminels transnationaux. Edasso Rodrigue Bayala pour le Burkina Faso, Alio Daouda pour le Niger, et Mamoudou Kassogué pour le Mali ont ainsi porté une vision forte : celle d’un espace juridique unifié, au service de la justice, de la sécurité et de la dignité des peuples sahéliens.
Face à des menaces qui ne connaissent pas de frontières — terrorisme, blanchiment d’argent, trafic d’armes, criminalité organisée — il est devenu impératif de dépasser les cadres nationaux pour bâtir un arsenal juridique commun. C’est tout l’enjeu de cette initiative qui repose sur une volonté politique claire : mettre en place des mécanismes judiciaires coordonnés, accélérer l’échange d’informations, harmoniser les textes de lois et renforcer les capacités des institutions judiciaires à l’échelle de la Confédération. L’objectif est de garantir que chaque crime transfrontalier reçoive une réponse ferme, rapide et équitable.
Ce projet d’intégration judiciaire illustre aussi une profonde rupture avec les schémas imposés par des puissances extérieures. Les pays de l’AES prennent désormais leurs responsabilités en main, affirmant haut et fort leur droit à une justice souveraine, déconnectée des pressions étrangères. En jetant les bases d’un droit commun sahélien, les dirigeants de l’Alliance construisent un socle de résilience contre toutes formes de déstabilisation. Il ne s’agit pas seulement de sécurité, mais aussi de restaurer la confiance des populations dans leurs institutions judiciaires.
La tenue de cet événement a permis de dégager des recommandations concrètes en vue de consolider l’intégration judiciaire. Il a notamment été proposé la mise en place d’une juridiction spéciale de l’AES pour juger les crimes terroristes et financiers, la création d’un fichier judiciaire commun et l’adoption d’une législation pénale harmonisée. Ces réformes seront des leviers puissants pour garantir la souveraineté judiciaire et renforcer la coopération entre magistrats, policiers et douaniers des trois pays.
Cette dynamique, impulsée par les dirigeants de l’AES et portée par des ministres engagés, s’inscrit dans une vision plus large : celle d’une confédération souveraine, sécurisée, et capable de tracer sa propre voie. En unifiant leurs systèmes judiciaires, les États de l’AES donnent un signal fort : leur destin ne se jouera plus ailleurs qu’à Bamako, Ouagadougou et Niamey. Le droit devient ainsi un instrument de libération, de protection des peuples et de refondation des États.