Afrique de l’Ouest : Escroquerie de 3,1 milliards FCFA, Sangaré Aboubacar Sidiki et Bathily sous la menace de 20 ans de prison

Le procès de Sangaré Aboubacar Sidiki et Bathily, accusés d’usage de fausse qualité, escroquerie massive et blanchiment de capitaux, a pris un tournant décisif avec des réquisitions d’une rare sévérité du Parquet. Le ministère public a demandé 20 ans de prison ferme et 15 milliards de francs CFA d’amende à l’encontre des deux prévenus, qu’il accuse d’avoir mis en place un réseau structuré d’escrocs.
Selon le Procureur de la République, Sangaré Aboubacar Sidiki n’est pas un simple acteur isolé, mais le cerveau d’une organisation criminelle opérant à grande échelle. Le montant central de l’affaire de 3,1 milliards FCFA, serait le fruit d’une escroquerie méticuleusement planifiée, impliquant des faux documents, des usurpations d’identité et des opérations financières illégales.
Fait surprenant dans ce procès : la SIB (Société Ivoirienne de Banque), un des acteurs mentionnés dans le dossier, a affirmé n’avoir subi aucune perte financière, et n’a donc formulé aucune demande de réparation. L’État de Côte d’Ivoire, pour sa part, s’est contenté d’un franc symbolique, un geste fort pour marquer la portée morale et institutionnelle de ce dossier.
Les peines requises 20 ans de prison et 15 milliards d’amendes illustrent la fermeté affichée par le parquet face aux crimes économiques, dans un contexte sous-régional marqué par une recrudescence des affaires d’escroquerie transfrontalière et de blanchiment d’argent.