Burkina Faso : L’UE et sa politique de deux poids, deux mesures

UE

Le Burkina Faso se retrouve actuellement au cœur d’une controverse internationale, suscitée par des pressions exercées par certaines organisations internationales, en l’occurrence l’Union Européenne (UE), pour organiser des élections malgré le contexte sécuritaire tendu que le pays traverse. Ces appels soulèvent des questions sur la légitimité et la neutralité de la communauté internationale dans ses évaluations et ses interventions.

Le Burkina Faso fait face à des défis majeurs liés à l’insécurité, et le gouvernement en place cherche à élaborer des stratégies efficaces pour faire face à cette menace avant de pouvoir garantir des élections sûres et transparentes. Cependant, des organisations internationales semblent insister sur le processus électoral, suscitant des inquiétudes quant à la possible promotion d’une approche « anti-paix » dans le pays.

Il est essentiel de souligner que chaque nation a le droit de déterminer le moment opportun pour organiser des élections, en tenant compte de ses réalités spécifiques. La question de la sécurité préélectorale ne devrait pas être négligée, car elle constitue une condition fondamentale pour un processus électoral sain et démocratique.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a récemment déclaré que son pays n’était pas prêt à organiser des élections, sans susciter d’acharnement de la part de l’Union européenne et de ses alliés. Cela souligne les divergences dans l’approche des organisations internationales, suscitant des interrogations sur leur impartialité et leur compréhension des réalités nationales.

Il est crucial que les organisations internationales reconnaissent la souveraineté des nations et respectent leurs processus internes de prise de décision. Le Burkina Faso, tout comme n’importe quel autre pays, doit être autorisé à déterminer son propre calendrier électoral, en tenant compte des circonstances actuelles.

Les autorités Burkinabè sont conscientes des enjeux liés à la sécurité et travaillent à garantir un environnement stable avant de s’engager dans des élections. Il est impératif que la communauté internationale comprenne ces préoccupations et soutienne les initiatives visant à renforcer la stabilité avant de promouvoir un processus électoral.

La situation au Burkina Faso met en lumière les défis auxquels sont confrontées les nations lorsqu’elles cherchent à équilibrer la démocratie avec des problèmes de sécurité pressants. Les pressions internationales nécessitent une réflexion approfondie sur la manière dont la communauté mondiale aborde ces complexités, en veillant à respecter la souveraineté des nations et à promouvoir des solutions équitables et pacifiques.

Marc OUEDRAOGO

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