Sénégal : L’impasse politique se poursuit, pas d’élection avant la fin du mandat de Macky Sall
Les récents travaux du dialogue politique au Sénégal ont abouti à un constat clair : l’élection présidentielle ne pourra pas avoir lieu avant la fin du mandat en cours, fixée au 2 avril, du président Macky Sall.
Pourtant, dès le début, l’idée d’une élection postérieure au 2 avril avait été rejetée par le Front des 16 candidats à la présidentielle, le collectif des acteurs de la société civile Aar Sunu Election (Protégeons notre élection) ainsi que l’association des commerçants et industriels du Sénégal. Ces acteurs ont même boycotté les deux jours de dialogue initiés par le Président Sall.
Djibril Gningue, directeur exécutif de la Plateforme des Acteurs de la Société Civile pour la Transparence des Elections, Pacte Sénégal, rappelle que le Conseil Constitutionnel avait déjà clairement statué en indiquant au président Macky Sall qu’il ne pouvait ni prolonger son mandat ni organiser l’élection présidentielle au-delà de la fin de son mandat.
Une autre proposition soulevée lors du dialogue concerne le projet de loi d’amnistie générale, qui suscite une profonde tristesse parmi les familles des détenus politiques. Lucie Sané, la coordonnatrice du collectif des familles des détenus politiques, déplore que les tortures et les tueries enregistrées entre 2021 et 2024 restent impunies, alors que les victimes attendent depuis longtemps que justice leur soit rendue.
Cette impasse politique souligne les tensions et les divergences persistantes dans le pays. Alors que la fin du mandat de Macky Sall approche, le Sénégal reste dans une situation de blocage, avec des acteurs politiques et de la société civile exprimant des préoccupations profondes quant au respect de la démocratie et de l’état de droit. L’avenir politique du pays reste incertain, avec des enjeux majeurs en vue pour la stabilité et la légitimité du prochain gouvernement.