Afrique de l’Ouest : Le Niger dit niet, sa frontière avec le Benin reste fermé

Niger

Une visite des trois ministres béninois à Malanville, ville frontalière du nord du Bénin avec le Niger, a mis en lumière une réalité préoccupante : la frontière, récemment rouverte du côté béninois, reste fermée du côté nigérien.

Les nouvelles autorités de Niamey avancent des motifs de sécurité pour cette fermeture. Bien que la perspective d’une intervention militaire se soit éloignée, la méfiance demeure, notamment à l’égard de la France, souvent suspectée de vouloir déstabiliser la région.

Depuis le coup d’État, les relations entre les gouvernements béninois et nigériens se sont tendues. Les partisans du CNSP (Conseil National pour le Salut du Peuple) au Niger semblent vouloir « punir le Bénin pour avoir accepté de jouer le jeu de la Cédéao », selon un expert du Sahel. Ils considèrent que la fermeture de la frontière est préjudiciable tant pour le Bénin que pour le Niger.

Cotonou reste toutefois le port le plus accessible malgré cette situation. La solution alternative passant par le Togo est à la fois coûteuse et compliquée sur le plan de la sécurité. Selon une source proche du pouvoir nigérien, il sera nécessaire de parvenir à un consensus avec les autorités béninoises « pour une paix commune ».

Un autre point de blocage, souligné par l’économiste Ibrahim Adamou Louché, concerne les frais de gardiennage. Le Niger devra probablement s’acquitter de ces coûts pour les nombreux conteneurs qui n’ont pu être acheminés et sont restés stockés au Bénin depuis la fermeture de la frontière.

Cette situation délicate à la frontière bénino-nigérienne illustre les tensions politiques et sécuritaires qui perdurent dans la région, mettant en lumière la nécessité d’un dialogue et d’une coopération renforcés entre les deux pays pour surmonter ces défis.

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