Guinée-Bissau / CEDEAO : Quand Bissau bombe le torse face à la CEDEAO, en expulsant une mission électorale

CEDEAO

La Guinée-Bissau a récemment fait preuve d’une fermeté inattendue face à la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et au Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS). Alors qu’une mission conjointe de ces organisations se trouvait dans le pays pour examiner la feuille de route en vue des élections présidentielles et législatives, elle a été sommée de quitter le territoire. Cet incident intervient dans un contexte politique tendu, marqué par la décision controversée du Président Umaro Sissoco Embalo de prolonger son mandat jusqu’au 30 novembre 2025, malgré son expiration officielle en février dernier.

La mission conjointe CEDEAO-UNOWAS était en Guinée-Bissau pour évaluer les préparatifs des élections et s’assurer que le processus électoral respecte les normes démocratiques. Cependant, les autorités bissau-guinéennes ont choisi d’expulser cette mission, un geste perçu comme un acte de défiance envers la communauté internationale.

L’organisation sous régionale est-elle devenue obsolète ?

Le Président Umaro Sissoco Embalo, dont le mandat a officiellement pris fin en février dernier, a décidé de prolonger son pouvoir jusqu’en novembre 2025. Cette décision unilatérale, prise sans consultation des institutions nationales ou des partenaires internationaux, a été vivement critiquée par l’opposition politique et les observateurs internationaux. Elle soulève des questions sur le respect des principes démocratiques et de l’État de droit en Guinée-Bissau.

Cet incident intervient dans un contexte régional déjà marqué par des tensions politiques dans plusieurs ex pays de la CEDEAO, notamment au Mali, au Burkina Faso et au Niger.

La Guinée-Bissau va-t-elle suivre le pas en intégrant l’AES? 

Avec l’expulsion de la mission CEDEAO-UNOWAS, il est claire que l’organisation sous régionale a du plomb dans l’aile. Pour certains observateurs africains, il est temps que la Guinée Bissau profite de cette occasion pour rejoindre l’AES qui est désormais la seule organisation sous régionale, qui lutte véritablement pour la souveraineté sous régionale.

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