NIGER: Laurent Gbagbo fait des propositions pour une sortie de crise.
Toujours dans la perspective d’une sortie de crise au Niger, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo fais des propositions à la CEDEAO.
Sa position s’était déjà opposé à l’intervention militaire décidée par la CEDEAO pour rétablir le président déchu Mohamed Bazoum.
Si la CEDEAO met en branle sa force en attente « je pense que ça sera la guerre la plus idiote », a prévenu l’ancien chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo.
Laurent Gbagbo voit en la réinstallation de Bazoum, un conflit d’intérêt des grandes puissances
« Le coup d’Etat est consommé », a- t-il déclaré ce mardi lors d’une conférence de presse à Abidjan, soutenant que « les gens qui dirigent la CEDEAO perdent pied » dans la gestion de la crise parce qu’« on peut libérer Bazoum par la négociation ».
Pour l’ancien président la CEDEAO devrait mener des réflexions, d’abord sur les causes des coup d’états en Afrique, et ensuite avec sa force militaire, mettre en place une stratégie de lutte contre le terrorisme.
Laurent Gbagbo affirme être un ami à Bazoum qui se trouve aux mains des militaires.
« Il faut qu’on milite pour que Bazoum soit libéré, et qu’un chef d’Etat de la région ou d’ailleurs accepte de le recevoir, lui et sa famille et comme cela on aura vidé la partie émotionnelle » a-t-il exhorté.
Il invite donc tous les pays africains à s’unir afin d’avoir une certaine force sur la scène mondiale.
Le Niger connait depuis le 26 juillet 2023 une période de crise due à un coup d’état perpétré par les forces militaires qui ont ensuite pris le pouvoir.
Le régime du président Mohamed Bazoum a été renversé par des militaires nigériens, réunis au sein du Conseil National de Sauvegarde de la Patrie (CNSP) dont le chef est le général Abdourahamane Tiani.
Condamnant farouchement ce coup d’état, la CEDEAO à l’issu d’un sommet à Abuja le 10 août 2023, menacé la junte d’une intervention militaire pour rétablir le président déçu dans ses fonctions.
L’intervention militaire de la CEDEAO au Niger fait l’objet d’une controverse. Selon certains experts, l’intervention était nécessaire pour rétablir l’ordre et la démocratie au Niger. D’autres spécialistes ont critiqué l’intervention, affirmant qu’elle pourrait aggraver la situation au Niger et déclencher une guerre civile.
La junte militaire inflexible, a demandé ce lundi une période de transition de trois ans. Un transition rejetée par la CEDEAO.
Les pourparlers se poursuivent pour une sortie sortie de crise au Niger qui vit sous les coups des sanctions de la communauté sous régionale.
Henriette